La langue, un essentiel du terrain ?


EDITORIAL

La langue est un des principaux moyens dont dispose l’être humain pour communiquer et entrer en relation ; c’est pourtant la diversité linguistique qui caractérise l’ensemble des pays de la planète et permet d’exprimer l’éventail des rapports au monde de ses habitants. Que faire alors lorsque la langue du pays de mission est, au sens propre comme au sens figuré, totalement étrangère aux cordialistes qui s’y déplacent ?

Les rubriques de cette Newsletter s’efforcent, sous forme de témoignages ou de réflexion, de proposer quelques pistes sur les moyens de faire face à cette situation.

A vrai dire les expériences et les avis convergent : la barrière de la langue est perçue par tous comme frustrante, comme un obstacle qui entrave la communication : sans les mots, on se sent enfermé, isolé, muré dans le silence.

Paradoxalement, cette difficulté perçue comme majeure va devenir rapidement le moteur pour approcher l’autre par d’autres langages, principalement non verbaux.

Tous le reconnaissent : aller au-delà des mots, c’est aller au-delà de soi-même dans une attitude d’écoute, d’oubli de soi, d’humilité pour tenter de rejoindre l’autre dans son humanité grâce à l’intensité de la seule présence.

 

Françoise Laroudie, Présidente d'Intercordia


Différents types de languages possibles

Est-il nécessaire de parler la langue locale pour réussir sa mission ? Cette question s’est posée dès la création d’Intercordia et ouvre une réflexion sur la finalité de la mission : S’agit-il de réussir une rencontre interculturelle ou d’atteindre les objectifs fixés dans la lettre de mission de l’ONG ?

Entrer dans la compréhension d’une autre culture, c’est bien plus complexe que d’apprendre ou de parler une langue, même si, bien sûr, la maîtrise de la langue facilite grandement la relation.

La langue n’est qu’une partie de la culture qui s’exprime aussi et peut-être surtout par le non verbal. « Tout comportement est communication » nous dit Paul Watzlawick dans son livre « Une logique de la communication », ce qui explique que quand on est en présence « on ne peut pas ne pas communiquer ».

Les messages que nous émettons et recevons ont plusieurs composantes, dont l’importance relative est étonnante : le contenu linguistique, nous disent les chercheurs en communication, ne  contribue que pour 7%, alors que l’intonation de la voix compte pour 38% et le comportement pour 55%. Pourquoi ? Parce que nous maîtrisons le contenu linguistique, tandis que l’intonation et le comportement nous n’en sommes que très peu maître et ceux-ci ne mentent pas.

Le comportement est une réalité multiple :

  • la bonne distance interpersonnelle qui dépend beaucoup de la culture locale (appelée proxémique, par Edouard Hall dans « le langage silencieux »)
  • l’ouverture ou la fermeture du visage (la joie de la rencontre se lit sur les visages, voir Levinas, « Entre nous »),
  • la décontraction ou la tension dans la voix, regards droits ou fuyants, le sourire ou la grimace…

 

 

Le non-verbal se manifeste différemment dans chaque culture et constitue un nouveau langage qu’il importe d’apprendre rapidement pour éviter des malentendus : en Turquie, osciller la tête de haut en bas signifie « non » et de droite à gauche signifie « oui » ! Il ne suffit donc pas de parler anglais aux Philippines, espagnol en Amérique latine, portugais au Brésil…même si ça aide !

Une cordialiste, partie au Mexique sans parler un mot d’espagnol, nous a témoigné que, si cela avait été difficile les trois premiers mois de sa mission, elle avait cependant trouvé très intéressant d’apprendre l’espagnol directement avec les jeunes filles qu’elle avait en charge, car cela avait créé de la symétrie dans leur relation ; la relation d’aide était devenu entraide. Bien sûr, cela avait impliqué de sa part un énorme effort d’apprentissage et de mémorisation au quotidien jusqu’à ce qu’elle se sente à l’aise en espagnol.

Quand les personnes aidées parlent un dialecte local, il est très important d’apprendre progressivement quelques phrases courantes dans ce dialecte. Cela touche beaucoup les gens de leur dire « Bonjour », « Merci », « Comment vas-tu ? », « Que veux-tu faire aujourd’hui ? » dans leur dialecte. En neuf mois, on ne sera jamais fluent, mais quelques phrases placées à bon escient aident énormément à construire la confiance.

Le journal quotidien va aussi aider le cordialiste à reformuler dans sa langue maternelle ce qu’il a découvert pendant la journée. On peut aussi noter les mots appris en contexte et les comportements dont on vient de découvrir la véritable signification, cela facilite l’apprentissage de la culture et la compréhension de ceux qui nous sont confiés.

 

A chaque cordialiste sa solution personnelle, mais la réussite de la rencontre interculturelle repose sur le double apprentissage de la communication verbale et non-verbale de la population avec laquelle on va vivre. Elle apparait alors comme une condition de la réussite de la mission confiée par l’ONG.

 

Gilles Le Cardinal, Co-fondateur d'Intercordia

Formation | Le non verbal dans les relations interculturelles

Bien sûr, il faut s’informer sur les comportements relationnels avant de partir rencontrer des personnes qui appartiennent à une autre culture, à un autre système de normes. 

Il est relativement aisé de savoir quels sont les mots, le vocabulaire à éviter. Il est beaucoup plus délicat de connaître les comportements non verbaux comme les gestes, les mimiques ou encore la distance physique qu’il faut respecter pour éviter la détérioration de la relation, voire le rejet.

La difficulté tient au fait que ces comportements sont pour la plupart « appris » par observation et imitation dès la petite enfance. Tous les apprentissages précoces fonctionnent comme des automatismes et des évidences culturels. De très nombreuses recherches ont démontré que lorsqu’il existe une contradiction entre ce qui est dit et ce que les mimiques ou les gestes expriment, ce sont ceux-ci que nous croyons et non les mots.

En effet le non verbal, extrêmement codifié dans toutes les cultures, est toujours spontanément et inconsciemment interprété comme une manifestation affective, ce qu’il est. Il dit, plus que les mots, l’appartenance ou non à une culture et la réalité de ce que ressent la personne qui parle, donc sa sincérité.

Le vecteur certainement le plus important dans ce domaine est le regard. Nous avons tous vécu l’expérience d’être confronté à un regard qui, sans paroles, pouvait signifier : un accord ou un désaccord, une injonction ou une suggestion, une admiration ou un mépris, un intérêt ou un ennui, une attraction ou une répulsion… Sauf interdit, regarder l’autre est un moyen d’avoir simultanément accès à des informations non accessibles par la parole, et de plus transmettre des informations sur soi.

Il est donc nécessaire que les cordialistes, qui partent en mission, s’informent des gestes à respecter et à éviter dans la culture d’accueil. Cependant il ne faudrait pas que cette prise de conscience génère chez eux, une inquiétude, une peur de ne pas se maîtriser qui auraient pour conséquence une crispation pouvant engendrer, chez l’interlocuteur, le sentiment d’interagir avec quelqu’un de peu spontané, voire de méfiant.

Plutôt que d’essayer à tout prix de s’auto-contrôler, je propose une solution qui a fait ses preuves dans de nombreuses situations relationnelles interculturelles, ou non. Cette solution est d’envoyer le message non verbal le plus décisif, et aussi le plus universel, pour établir une relation positive : la posture d’écoute. Cette écoute de l’interlocuteur focalisée sur ce qu’il veut signifier plus que sur ses mots.

Au-delà des mots et des gestes, cette posture globale exprime une centration sur celui qui parle, un intérêt pour lui, un effort de compréhension et un respect pour ce qu’il dit.

Ce message : « je vous écoute vraiment » envoyé par mon corps et mon regard crée un climat relationnel qui minimise l’impact des erreurs comportementales. Il permet à l’autre de se sentir en confiance et il me permet à moi, bien que concentré, de me détendre.

 

Joseph Kastersztein, psychosociologue, Tuteur et formateur Intercordia

La formation au retour

C’est l'histoire de Capucine, une toute petite fille atteinte d'infirmité motrice cérébrale, qui n'avait pour s'exprimer qu'un regard empli de joie et d'amour, de beaux yeux profonds et un immense désir de vivre. Mais comment faire lorsque l'on n'a pas les mots ? 

Sa famille, ses éducateurs, ses amis se sont ingéniés à trouver au fil des années le chemin d'un langage, la possibilité d'un partage, un moyen de goûter la joie d'être ensemble. 

Sans jamais se décourager, Capucine et ses proches ont su établir année après année un code de communication basé sur des pictogrammes, proche du Makaton, que l'enfant savait retrouver sans jamais se tromper. 

 Outre ce code qui lui permettait d'exprimer avec une grande finesse des concepts, des désirs ou des émotions, la pratique de la communication paraverbale a été d'un grand secours pour tous. Grâce à l’utilisation des intonations, des expressions du visage, des gestes ou des silences, Capucine peut exprimer une pensée ou délivrer un message. 

 Si la vie de cette petite fille témoigne des efforts de chacun pour inventer un langage, pour développer une détermination sans faille, une volonté d'aller au-delà des difficultés, une imagination toujours renouvelée, elle peut éclairer les cordialistes lorsqu'ils se trouvent confrontés à des personnes différentes par leur histoire, leur mode de vie, ou leur état de santé et dont la langue n'est pas un vecteur de communication.  

La langue s'accompagne de codes implicites, culturels, sonores ou corporels qui viennent l'appuyer voire lui accordent de nouvelles fonctions communicationnelles. 

Les gestes s'inscrivent d'ailleurs souvent dans un contexte plus vaste de langue-culture, dans le sens où leur signification est généralement ancrée dans la culture du pays dans lequel ils s'utilisent. J’en prends pour exemple le salut asiatique ou la déférence commande de s'agenouiller pour toucher le pied de celui que l'on veut honorer. 

 Pourquoi ne pas commencer par apprendre l'autre dans sa réalité culturelle, par savoir apprécier son humour, connaitre les contes ou les histoires qui ont forgé sa culture ? La communication n'est pas seulement affaire de langue, elle est aussi désir d’approcher l’autre dans sa vérité humaine. 

 

A chacun de trouver, avec sa personnalité, son bagage culturel, un autre moyen de communication qui aille au-delà des mots. 

À chacun de mettre en œuvre son imagination, son vrai désir de comprendre les repères de l'autre, à chacun de nous d'inventer des systèmes, et il en existe de nombreux, pour créer des liens. 

Il nous faut mobiliser nos ressources personnelles pour aller au-delà de la crainte de ne pas y parvenir, ou tout simplement de la crainte de l'autre et de sa différence. 

Et bien sûr, à chacun d'avoir la volonté d'apprendre, de demander à ses hôtes, dans le cas d’un séjour à l’étranger, leur aide pour découvrir progressivement des expressions locales et des rudiments de leur langue. 

 Il est indispensable de maitriser quelques bases de la langue du pays d'accueil. Ce n'est pas seulement une question de volonté, Il nous faut chercher au plus profond de nous-même cette envie véritable de rejoindre l'autre et d'entendre ce qu'il a nous dire.  

 

L’histoire de Capucine évoquée ci-dessus rejoint celle de Cyrille Jeanteur, dont le parcours de vie interrompu par un accident a donné naissance à l’association d'Intercordia. Cet homme, privé de paroles, a lui aussi, développé un langage particulier qui lui permet de rester en communication avec son entourage.  En vivant l'expérience du handicap et de la souffrance, il garde le souci des autres et les entraine à vivre pleinement. Sa vie et son témoignage nous donne la chance d'écouter au sein de son silence, un message de paix de courage et de persévérance.

 

Un tuteur Intercordia

Mémoires & Parutions | " Ces mots nous disent tant, et en même temps si peu "

Au départ d’une expérience interculturelle, chaque jeune est sensibilisé à l’importance de la communication pour vivre et réussir pleinement la rencontre. Au retour, les mémoires révèlent la difficulté ressentie par ces jeunes d’être face à des personnes qui n’ont ni leur culture ni leur langue, pour échanger et partager. Ils mesurent la nécessité d’établir une relation avec les accueillants.

La mise en situation ouvre les yeux mieux que tout : s’il est nécessaire de connaître des mots, très vite le jeune apprend et s’intègre grâce à la communication non verbale.

« C’est une autre langue. Or la langue est le reflet de la pensée… ( Ségolène)

« Les mots ( langues, jargons,  dialectes) chaque culture, chaque région, chaque pays possède une façon de dire la vie »… « Ces mots nous disent tant, et en même temps si peu. » (Hélène)

 

Tant de signes autres, propres ou non à une culture, permettent d’aller vers l’autre :

« certaines fois, elle me demandait de venir m’asseoir à côté d’elle : d’un petit tapotement de la main sur le banc, pas besoin d’un mot pour comprendre la signification de ce geste… » (Ameline) ;

 « Je me suis rendu compte que certains gestes revenaient régulièrement ... J'ai remarqué des balancements de la main, des manières de regarder différentes ... J'ai compris après qu'elle utilisait différents gestes de la main pour dire « oui » ou « non …» (Eulalie) ;

 « Pour exprimer sa volonté, elle se mettait en boule, sur le sol, nous montrant son dos et levant une jambe. Alors qu’elle refusait de bouger, elle exprimait clairement, à l’aide de son corps sa volonté de contredire ce qui lui était demandé. » (Ameline).

 

Ces jeunes découvrent dans le langage corporel une autre voie pour aborder une culture. 

Hélène apprend au Mexique « des attitudes et leur signification » et du savoir-être : « Les Mexicains traduisent par un élan du corps et un enlacement des bras l’expression de leurs sentiments et de leur affectivité. … Dans la communication non verbale, le canal d’information principal est le corps, car il reflète les différents états d’âme...»

 « Le corps peut permettre d’entrer en relation avec l’autre. … Le toucher… est notre sens le plus émotionnel. Il nous offre la possibilité de rejoindre l’autre dans son essentiel.» (Myriam).

« Dans la communication non verbale … beaucoup de choses passent par le regard et l’observation des faits » (Ségolène). « C’est en effet assez extraordinaire tout ce qui se dit et tout ce qui se vit, rien que dans les yeux. … Les gestes, les expressions du visage s’avèrent être d’une grande précision et compréhension dans la communication » (Myriam).

Noé observe que « l’expression faciale fait partie intégrante de l’expression dans la relation. En un regard, nous pouvons sentir avec une personne rencontrée ce qu’elle ressent, ou ce qu’elle veut partager ».

 

Autre vecteur de communication, le comportement : « par les objets, l’habillement, les accessoires, le maquillage choisis, en fonction du contexte….en Ecosse les clans se différencient par la couleur et le motif de leur tartan. Le vêtement véhicule un message identitaire » (Camille). « En Inde, il existe … une consommation pour l’estime de soi … présente au même niveau que celle des besoins de sécurité ou physiologiques … une forme de consommation destinée à montrer…. son statut social, son mode de vie, sa personnalité, à son entourage et à son environnement social. » (Caroline).

 

Pour conclure : « Dans un dialogue sans mots, l’observation du comportement permet de comprendre l’autre et de répondre à ses besoins. » (Ségolène). Ainsi, « La communication ne relève pas nécessairement du langage verbal.» (Ségolène).

Les mots ne sont donc pas seuls à permettre de pénétrer dans le monde de l’Autre.

N’est-ce pas le grand message des chefs d’œuvres du cinéma muet, interprétés par Charlot, Buster Keaton, Laurel et Hardy ?

 

 

Textes repris des mémoires de Ségolène BARTHELME (Angleterre), Ameline BERNARD (Canada), Hélène BUCHOUL (Mexique), Eulalie CADY (France), Noé DAVERAT (France), Camille DECHENAUD (Ecosse), Caroline DUMONT (Inde), Myriam ORIOU (Argentine).

LECTURE | Un afghan à Paris, de Mahmud Nasimi

Un Afghan à Paris (Les Editions du Palais), c'est l’écriture d’un réfugié qui a franchi des obstacles incommensurables pour arriver dans le pays d’accueil choisi, la France.

Pourtant cet asile dont il a  rêvé,  ne fait de lui qu’un homme perdu, égaré dans les rues de la capitale. « Il erre dans Paris, seul, muet parmi les sourds, invisible parmi les non-voyants. » dit Ayyam Sureau dans la Préface. Mahmud Nasimi, qui, encore tout jeune, tempêtait pour ne pas aller à l’école en Afghanistan, se sent privé de mots, enfermé dans son silence, en proie à une souffrance morale insondable. Déraciné, il cherche comment ancrer sa vie dans un pays qu’il ne connaît pas et dont il n’entend pas la langue. « Par quel miracle les livres et les cahiers me sont-ils aujourd’hui devenus des amis proches, fidèles, qui me comprennent et me consolent ? » écrit-il.

 

Un jour de grand froid, il entre dans le cimetière du Père-Lachaise et tombe sur la stèle d’Honoré de Balzac. « Un miracle était en train de se réaliser, quelque chose de vraiment extraordinaire se passait en moi et mit fin à mon désespoir. C’était une sorte d’étonnement étrange que je n’oublierai jamais. » Un déclic s’est produit en lui. Il va construire une relation avec un monde jusque là inconnu, celui des cimetières où « les morts ne sont plus muets », où ils parlent « avec leurs merveilleux poèmes, le chant de leurs quatrains, la mesure de leurs alexandrins, le rythme de leurs vers, le souffle de leurs textes ». Il découvre au cimetière du Montparnasse Charles Baudelaire et Guy de Maupassant, Place des Vosges Victor Hugo, à Montmartre Gérard de Nerval, dans les rues de Paris, Edith Piaf, enfin ailleurs en France, Pierre de Ronsard, Jean de la Fontaine, Jacques Brel, Georges Brassens, et d’autres encore.

C’est donc avec les romanciers, les poètes, les chanteurs qu’il apprend la langue française, la langue de Molière. C’est ainsi qu’il décide « d’approcher la culture française, la vie des artistes et l’histoire de la France. »

Il relève, avec patience et courage,  des mots qu’il dispose en colonnes. « Je notais comme un collectionneur, les mots qui me touchaient. Je les dégustais dans leur contexte et puis j’essayais de les faire voyager ailleurs….Tel un tisserand, jour après jour, patiemment, ma collection de mots devenait des morceaux de textes. »

 

Mahmud Nasimi ne raconte pas sa traversée dantesque de Kaboul à Paris, il n’utilise pas un seul mot de dari, sa langue maternelle. A Paris, c’est la langue française qu’il couche sur le papier. « Ecrire, dit-il, c’est chercher les mots ». Il les trouve pour clamer son amour pour Paris, évoquer ses souvenirs d’enfance, dire sa tendresse pour sa mère, parler d’un ami inoubliable et enfin pleurer une jeune fille  aimée, restée en Afghanistan.

Mahmud Nasimi a une écriture colorée et sonore qui touche au cœur. « La littérature, qui n’existait pas dans ma vie, est venue rompre ma solitude, elle me prend par la main pour m’accompagner chaque jour jusqu’à la fin du voyage. »

 

Amis cordialistes, tuteurs et tutrices, entrez vite dans la librairie la plus proche et ouvrez les pages de ce livre poétique aux images venues d’ailleurs dans une langue que Mahmud Nasimi est seul à pouvoir exprimer.

 

 A lire 3 autres livres qui ont trait à la langue :

  • Y’a pas d’embouteillage dans le désert ! de Moussa Ag Assari / Chroniques d’un Touareg en France (Presses de la Renaissance).

Je relève une phrase citée par le grand-père de Moussa : « Dans ce monde, les hommes ont tous en commun la parole. Pour les comprendre et les connaître, il faut les écouter et ils t’adoptent. Garde cette valeur et va où tu veux sur cette terre sans jamais oublier d’où tu viens ».

  • Sourde, muette, aveugle : histoire de ma vie  d’Helen Keller (Poche)
  • Le langage silencieux d’Edward T Hall (Poche) 

Un article écrit par Françoise Ziegler, tutrice Intercordia